26 août 2010

II

Metamorphosis.
Qu'il est difficile de la reconnaître tant elle est transformée, déformée, défigurée.
En son coeur gonflé des milliers d'âmes venues du Monde chercher un air de majesté,
qui se déversent et dégoulinent le long des trottoirs saturés.
Marée qui ne cesse de monter.

Metamorphosis.
Toute entière elle transpire la folie, la passion, la déraison.
En son coeur, chaque pas est une occasion, d'approcher, de séduire, de clamer, de rêver, de gueuler, de piétiner, de rire, de découvrir, d'apprécier, de noter, de revenir.
Chaque nuit est une fête de tonnerres rutilants où le ciel crépusculaire s'illumine de mille éclaboussures.

Metamorphosis,
n'a d'effrayant que le nom, de terrible que la façon, d'envahissant que la soudaine apparition.
Metamorphosis,
n'a rien d'irréversible.
Demain, bientôt, elle retrouvera sa forme et son nom.
En son coeur pour quelque temps, il n'y aura plus qu'un trou béant.
Puis ces trente jours et trente nuits deviendront des sourires, minuscules et lointains points au fond de nos souvenirs...