17 sept. 2016

Finalement, finalement, la fin



On en parle depuis des mois. On le sait, on l'attend, on le prépare. Puis le moment arrive et c'est l'heure de partir.  Cette si belle ville, cette si belle vie qui nous allait si bien, il est temps de les quitter. Pas pour quelques jours. Pour toujours.
Prononcés comme une sentence, ces mots évidemment débordent de tristesse et de nostalgie à peine voilées. Et pourtant. Moi si souvent encline à la mélancolie, elle n'a cette fois aucune prise.
C'est le moment de dire au revoir avec grandeur et honneur, et de remercier pour ces six ans et demi de beauté, d'inspiration, de bonheur indécent, sans une larme versée. De toutes façons je les ai toutes laissées prés de ma fenêtre, où je me suis postée toutes ces années pour guetter les mouvements du vent et compter le temps. C'est vrai, j'ai pleuré en fermant le rideau et la porte de cet appartement, parce que c'est elle qui me manquera vraiment.
Quelques jours plus tard et je me retrouve sur un quai de gare. Attendant le départ vers une autre vie belle et douce, embellie et adoucie par tous ces souvenirs que j'emporte avec moi: ma colline, la mouette qui prend la pose, les 'r' qui roulent, la lumière qui danse et tous ces ciels qui changent au gré du vent. Le ventre plein d'un être presque né à qui il me tarde de la présenter, cette ville où on s'est tant aimé.