27 mars 2011

Le dessous des pierres

Il m'a toujours semblé que le mois de mars était une transition.
Entre le froid et le ciel bleu. Un temps mort.
On attend. Et en attendant, on se fait beau.
Les zones de travaux sont sorties de terre comme les champignons de saison. Des tranchées profondément creusées dans lesquelles veiller à ne pas tomber, des camions-tracteurs aux roues aussi hautes que les piétons, des tubes jaunes, bleus, rouges, toujours plastique, des barres de fer courant tout le long des façades, des grillages coupant les routes, des tours et des détours.
Le si beau visage de ma ville est couvert de boutons. Protubérances inélégantes.
Il faut être patient. Et conscient de la permanente perfection qu'on attend d'elle. Elle se prépare à passer les prochains mois sous le feu des projecteurs et les regards qui ne laissent rien passer. Elle se fait belle pour la nouvelle saison et l'arrivée des nouveaux touristes. Elle se régénére, ellle se renouvelle, elle se rafraîchit. Tant pis pour nous qui voyons tout de ses coulisses. C'est de bonne guerre.
Nous serons les premiers heureux de pouvoir la présenter sous son meilleur jour à nos visiteurs curieux.