12 avr. 2015

respirations

On s'est perdu dans les rues au bout de la ville qui ne l'est plus. Vent marin, oiseaux railleurs, le goût des vagues sur le bout de la langue. J'ai mis du rouge sur mes lèvres. Le claquement de mes talons comme une ponctuation. Tac, tac, tac.Tu m'entends ?
Dans un grand rire, tu t'es mis à courir, une vague d'oiseaux noirs est passée d'un arbre à l'autre en hurlant. Fin de journée rosée devenue soudain menaçante. L'air est doux, j'ai mal à la poitrine pourtant. Tu m'attends ?

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Dès l'aube, sauter dans un train. Remonter la côte, la mer à gauche. Encré dans la terre. Tordre la tête pour apercevoir un bout d'eau, un bout de sable, un bout de soleil. On pourrait fermer les yeux, dormir un peu. Mais ce serait faire injure à la vue qui défile.
Rêver éveillé alors. Se sentir serein, n'avoir peur de rien. Entrer dans la terre.
Arriver en gare, imaginer tous ces voyages en train qu'on pourrait encore faire.

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À quoi je pense? Je pense à ça.