14 août 2011

Vie Intérieure

Des mois d'absence, un long silence. Je reviens du bout des lèvres.

Terminé le temps de la contemplation, des mots pesés et longtemps cherchés. La parenthèse s'est bel et bien fermée. De retour en ma vie antérieure, dans laquelle il faut bouger, ne pas s’arrêter, courir, ne pas se retourner. Sinon quoi? Sinon personne ne m'attendra. Et je ne veux plus être seule.

Alors je reprends comme avant. Ce qui me touche, je l'ingurgite, ce qui m’émeut, je l'intègre dans mon système. Les cieux continuent de changer, la ville de me nourrir, les objets de m'enchanter. Mais les mots ne viennent plus, ils s’arrêtent au bord de mes doigts. Désormais ce n'est plus que dans mes nuits que ressurgit la poésie absorbée tout le jour.

Des parenthèses, il s'en ouvrira bien d'autres. Des vies, je prie pour en avoir quelques-unes devant moi.
Ici je ne reviendrai plus.