23 juin 2015

À votre appel



Vous, disons-nous vous.
Réveillez-vous.

J'ai la main sur votre peau.
Laissez-moi vous écouter vibrer.

Oui, je sais. Je la reconnais.
Elle vous tombe sur le coeur comme une fleur et vous ne savez pas quoi en faire. La masse lumineuse et pesante, lourde de vos nuits vives. Elle a la forme de vos songes, la couleur de vos élans. J'en ai vu de ces boules de rêves et de fureur, de douleur et d'envies. La vôtre est dense. Vorace.
Elle est belle ce matin, et demain...

Vous, disons-nous vous.
Depliez-vous

J'ai les doigts sur vos battements de coeur.
Laissez-moi vous la prendre.

Ce n'est rien. J'ai l'habitude.
Je vous quitte, chargé de vos peines et de vos désirs. Dans mes bras ils ne pèsent presque rien. Demain je reviens, le jour d'après je reviendrai, encore et encore après, je saurai alléger votre coeur et éclairer vos yeux. À votre appel. Je suis votre dévoué serviteur, vos doux réveils sont les miens.