26 avr. 2010

The Sound and the Fury

Les bruits de la ville nouvelle, à l'oreille sonnent comme une langue étrangère, au fort accent de lieux reculés.

Il y a le chant des mouettes, toujours. Comme une symphonie qui ne sonne pas juste dans un monde urbain. Elles hurlent en plein coeur de la ville, et tout à coup c'est la mer qui s'agite et emporte tout avec elle.

Il y a le vent encore, qui souffle si fort. Il s'engouffre partout et laisse le monde emplie d'un bourdonnement assourdissant. Il fait bouger les murs, il réveille les fantômes, il empêche d'avancer et donne la folle envie aux filles d'avoir les cheveux courts. Il est le maître des lieux, il domine tous les élèments.

Il y a les "r" roulés dans les bouches. Il y a l'air expiré par la cornemuse, objet inattendu au coin d'une rue. Il y a le courrier qui tombe lourdement sur le parquet les jours de chance. Il y a la conversation des oiseaux la nuit, quand rien ne bouge...

Il y a enfin les sirènes hurlantes des voitures portant gyrophares, ramenant si soudainement à la réalité.

Je sais que le jour où je ne serai plus surprise de ce concert cacophonique, alors je serai d'ici, comme j'ai été d'autres ailleurs. Et tant qu'il continuera de m'émouvoir ou de me faire sourire ou de me faire peur, alors je serai à ma place.

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