7 sept. 2010

Tomorrow hurts

Ça fait mal comme un lendemain de fête. Les invités sont partis, les hôtes se réveillent avec la gueule de bois. On est fatigué, on n'a pas envie. Il faut bien pourtant nettoyer toutes les pièces de la maison dévastée. On se connait suffisamment pour savoir que si ce n'est pas fait dès maintenant, ce ne le sera jamais. Et notre cocon dérangé, on ne le supporte pas. Alors on prend sur soi. Ravalée son envie de dormir, son envie de vomir, on se lance sans une pensée.

Nous sommes les somnambules aux visages de morts vivants. Nous investissons les moindres recoins, nous sommes de tous les grains de poussière, derrière chaque détail qui dépasse. Malgré nos yeux à demi fermés, rien n'échappe à notre attention. Tout doit revenir à son état initial.

Ceux qui sont restés sages alors que nous tournions à la folie passent et nous dépassent aujourd'hui aussi vite que possible, presque sans nous voir. Et lorsque nos regards par erreur se croisent, on peut lire dans les leurs autant de dédain que de compassion. Leur en vouloir, ce serait comme regretter que la Terre entière ne nous aide pas alors qu'elle n'était pas invitée.

Notre famille est nombreuse, il ne nous faut que peu de temps pour que la maison reprenne ses airs d'avant.
Fiers du travail accompli, nous gagnons dignement nos lits. Alors que nous rattrapons ces jours et ces nuits sans sommeil,  la vie normale reprend ses droits. Bientôt nous la rejoindrons, avec la légèreté qu'ont ceux qui ont vécu de grandes et belles histoires.

1 commentaire:

  1. Malgré tous ces tracas ... peut-être à l'année prochaine !!!
    Courage

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