8 juin 2010

The Doors

C'est si facile de se perdre. Un regard en l'air, un détour au hasard, et c'est comme si on passait une frontière. Edimbourg regorge de mondes parallèles, petites îles désertes plantées au coeur d'un océan frémissant, qu'on aurait maîtrisé.

Maitrisées mais pas domptées, ces îles sont bien cachées et aucune carte ne les signale jamais. On ne peut pas les chercher. Heureusement, elles sont aimantées. Pour les trouver, il suffit de se laisser attirer. Ne pas s'effrayer. Surtout, ne pas vouloir savoir où tout ça va nous mener.

Au creux d'une de ces îles, si la chance nous a gâté, on trouve le labyrinthe. Une artère le traverse tout entier et de ses flancs s'échappent les rues qui se mêlent, s'emmêlent, se lacent et s'entrelacent, dessinant le dense réseau de ses veines nourricières.

Dans chacune d'entre elles, des portes, et des portes et des portes...couleur d'arc-en-ciel.
Quelques marches pour y accéder, c'est si tentant de les pousser. On s'imagine les maisons de poupées et les Robinson Crusoé qui respirent derrière ces écrans colorés.

On a envie de choisir sa couleur, comme on choisit son pion, et de décider 'c'est celle-ci ma maison'...
Sur mon île, en haut de l'escalier, ma porte est rouge, of course.

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