6 mai 2010

Small Revolution

Je ne vois pas la mer mais je sais qu'elle est là, tapie dans l'ombre des collines. Elle est partout et nulle part. Parfois, en haut d'une rue entre deux immeubles, on en voit un bout. Le plus souvent, il n'y a que ses symptômes : le vent, les mouettes. Mais elle existe, belle, et bien. Il suffit d'aller voir son front, au doux nom italien...

Portobello.

Quelques mètres de plage de sable et aucun relief, détail inconcevable pour cette île. La mer est plate, incroyablement plate. La promenade promène autour d'elle une atmosphère surannée. Villas anciennes, salles de jeux d'un autre temps, pontons défraichis et camions de glaces donnent au tableau un air de photo jaunie par le temps.

Les jours de soleil, tout s'anime. Le sable ne peut plus respirer. Le ciel est saturé d'objets volants rarement identifiés. La promenade s'est métamorphosée, et c'est tout Deauville qui s'est installé aux portes de mon île.
Dans l'eau cependant, ni ombre ni âme. La mer reste de glace aux oeillades amoureuses du soleil, qui pourtant brille de toutes ses forces pour se faire remarquer.

Il y a une piscine au bord de la mer. Elle ne dépareille pas dans le paysage tant elle semble d'un autre siècle. Sur la terrasse au premier étage, on peut tourner le dos à l'eau salée et contempler le bassin. Douce consolation pour ceux qui vivent si au nord du Monde.

 J'habite au bord de la mer, et ça change tout.

1 commentaire:

  1. J'adore te lire. Je vais finir pas connaitre l'ecosse, et l'aimer...

    RépondreSupprimer